Le e-commerce sur la lancée de la lutte écologique

Le commerce électronique n’est plus à ses débuts et s’est totalement inséré dans les habitudes de consommation. Contrairement à l’opinion publique, le e-commerce n’est pas écologique. Mais depuis quelques années, les acteurs du secteur ainsi que les pouvoirs publics prennent conscience de son impact sur l’environnement.

Avantages et inconvénients du e-commerce pour l’environnement

L’un des arguments qui permettent au e-commerce de se développer, c’est la livraison à domicile. L’acheteur n’est donc plus tenu de se déplacer vers le point de vente via un véhicule potentiellement polluant. En conséquence, il réduit son empreinte carbone. Du côté du e-commerçant, en livrant des produits à plusieurs clients dans le même quartier, il limite l’impact environnemental de son activité. Le stockage des produits en e-commerce se fait dans des entrepôts qui n’ont besoin d’être éclairés, ce qui n’est pas le cas des magasins physiques. En effet, la consommation énergétique des éclairages est optimisée, ce qui est bénéfique pour l’environnement.

À l’opposé des avantages, quelques inconvénients du commerce en ligne sur la nature sont à noter. Lorsque nous naviguons sur internet, nous participons d’une certaine manière à la pollution de l’atmosphère. Pour cause, les sites web sont hébergés sur des milliers de serveurs alimentés en énergie électrique et refroidis constamment. Ces serveurs sont de très grande taille, ce qui rend considérable leur consommation en électricité.

Par ailleurs, la livraison accroît l’empreinte écologique du e-commerce en ce sens qu’elle est de plus en plus personnalisée. Pour satisfaire les exigences des clients et sauvegarder leur e-réputation, bien des e-vendeurs lancent la livraison sans attendre d’avoir un nombre conséquent de clients sur le même trajet. Par conséquent, ils polluent plus l’environnement avec les véhicules de livraison.

Eco-responsabilité : un critère d’achat

Les acheteurs en ligne ont élevé leurs exigences en ce qui concerne la rapidité de la livraison des produits et la qualité de ces derniers. Parallèlement, ils ne perdent pas de vue l’aspect écologique. C’est la conclusion qui se tire du 4^ème rapport du KPMG (réseau anglo-néerlandais de cabinets d’audit et de conseil) et de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance). Selon ce rapport publié en novembre 2020 :

• 53 % disent considérer les facteurs environnementaux et éthiques pour choisir leurs boutiques en ligne ;
• 70 % des cyberacheteurs affirment qu’ils s’orientent vers les sites qui s’inscrivent dans une approche écoresponsable ;
• 94 % des cyberacheteurs disent trier les emballages des produits achetés pour faciliter leur recyclage ;
• 45 % des acheteurs en ligne déclarent avoir déjà acheté un produit recyclé, reconditionné ou d’occasion ;
• 44 % des cyberacheteurs disent avoir diminué leur consommation pour des raisons écologiques, etc.

La préservation de la nature est une dynamique inéluctable qui a embrassé le secteur du e-commerce, faisant de l’éco-responsabilité un critère d’achat. Les professionnels de la vente en ligne se voient dans l’obligation de suivre la marche.

L’engagement des vendeurs pour un e-commerce vert

La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) étant engagée par les cyberacheteurs, nombre d’e-commerçants se lancent dans une démarche écoresponsable. Toujours selon le rapport précédemment cité, 80 % des e-commerçants déclarent avoir déjà entrepris des actions en faveur de la protection de la planète. Les initiatives allant dans ce sens peuvent prendre plusieurs formes.

Des entreprises d’e-commerce privilégient davantage l’économie circulaire, avec la vente de produits recyclés. Elles essaient d’amoindrir l’impact de la livraison de leurs marchandises sur la nature en proposant parallèlement le retrait en point relais. Aussi, l’utilisation d’emballages biodégradables se généralise. Afin de diminuer leur empreinte carbone, des e-commerçants font attention au choix de leurs serveurs. Ils priorisent les hébergeurs locaux et de surcroît, ceux qui utilisent les énergies renouvelables.